CES LIVRES QUI NOUS INSPIRENT (1) : “LES VERTUS DE L’ÉCHEC” DE CHARLES PÉPIN

Célébrer ses échecs, une drôle d’idée ?

C’est en tout cas ce que Charles Pépin nous conseille de faire ! Ecrivain et philosophe, il publie « Les Vertus de l’échec » en 2016.

Le but de cet essai plein de sagesse ? Nous faire comprendre une bonne fois pour toute que ce n’est pas parce que l’on échoue que l’on est un ou une raté-e.

Pour commencer cette démonstration, l’auteur nous rappelle que de nombreux sportifs, entrepreneurs ou artistes ont connu de nombreuses déconvenues avant d’arriver au sommet de leur carrière. Rafael Nadal, Serge Gainsbourg, Thomas Edison … Nous les connaissons tous pour leurs succès. Ce que nous savons moins, c’est qu’ils ont tous du expérimenter l’échec avant d’être au top.

S’ensuit alors des chapitres entiers dédiés aux bienfaits de l’échec : « l’échec pour apprendre plus vite », « l’échec comme leçon d’humilité » ou encore « l’échec comme chance de se réinventer »

Ce livre n’est pas très long, ni compliqué à lire. Il est écrit très simplement et est truffé d’exemples, ce qui rend très accessible le propos de l’auteur.

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Et quelle claque lorsqu’on le referme …

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Il fait partie de ces écrits qui changent notre manière de voir les choses et qui nous donnent un regain d’énergie

On m’avait déjà conseillé de le lire à une période de ma vie où j’étais terrorisée par l’échec. Je ne l’avais pas ouvert : il était hors de question que je lise un livre qui avait pour thème une de mes plus grandes peurs !

Et puis, comme tout le monde, j’ai connu l’échec. J’ai été, et je serai toujours éternellement reconnaissante pour ça. Cette débâcle m’aura appris l’humilité … Et surtout, elle m’aura donné envie de lire le livre de Charles Pépin !

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Petites réflexions post-lecture … 

Un dicton très connu dit que « l’erreur est humaine ». C’est, à mon sens, une des grandes thématiques du livre : l’échec, c’est une manière très humaine d’apprendre la modestie. Il nous permet de perdre notre arrogance et nous oblige à nous renouveler, souvent en une meilleure version de nous-mêmes. Finalement, le progrès n’est rien d’autre qu’une correction permanente de nos erreurs, à condition d’accepter l’expérience qu’elles nous apportent.

A la lecture de ce texte, je crois que l’on apprend aussi à cultiver de la gratitude envers tous les évènements de notre vie, positifs comme négatifs. Quel que soit le domaine dans lequel nous la rencontrons, une crise révèle certes une forme de défaite, mais surtout la promesse d’un renouveau. L’échec est une opportunité qui est une passerelle vers de nouveaux succès … Il y a tout de même de quoi se réjouir !

Charles Pépin nous conseille de refuser de voir l’échec comme une fin, ou pire, comme un évènement qui nous définirait. Son ouvrage nous encourage à dédramatiser beaucoup d’évènements de notre vie, et à lâcher-prise. Nous cherchons toujours à contrôler ce que nous faisons pour ne pas se tromper et ne rien rater … Autant de choses que nous considérons humiliantes. Contrôler et refuser l’échec, c’est ne pas être libre. C’est, d’une certaine manière, refuser une forme d’expérience qui nous permet de grandir… Et, pourquoi pas, de nous donner une occasion de nous réinventer.

Si on a échoué, ce n’est pas parce que nous avons été mauvais ou que nous avons fauté. L’échec est un signe d’expérience. Il est même quelque chose dont nous devons être fier-e-s : après tout, on ne risque pas d’échouer si nous n’osons pas. L’échec porte la marque de notre courage et de notre audace. Il semblerait d’ailleurs que les américains l’aient compris depuis un certain temps déjà : aux Etats-Unis, on tient des conférences appelées « failcon » où on raconte en détail les déconvenues qui nous ont menées au succès … 

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Last but not least, voici quelques extraits de l’ouvrage qui, je l’espère, finiront de vous convaincre de le lire :

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« Trop souvent, nous voyons l’échec comme une porte qui se ferme. Et si c’était aussi une fenêtre qui s’ouvre ? »

« L’échec nous offre la chance de nous rendre enfin à l’évidence : il y a bien en face de nous quelque chose qui s’appelle le réel (…) et dans ce réel, il y a en effet les choses qui dépendent de moi, et celles qui n’en dépendent pas »

« Le véritable échec serait alors de n’en avoir connu aucun : cela signifierait que nous n’avons jamais osé »

« Sans nos ratés, nos déconvenues, les satisfactions les plus profondes de l’existence nous resteraient inconnues »

« Rousseau voit dans cette « perfectibilité » le propre de l’humain : libéré de la soumission à l’instinct, il peut s’améliorer sans cesse, en rectifiant ses erreurs ». 

« Il faudrait leur rappeler combien les génies, les savants mais aussi les artistes se sont trompés. Leur faire découvrir tout ce qu’ils ont compris en se penchant sur leurs erreurs, tout ce qu’ils n’auraient jamais compris s’ils ne s’étaient pas trompés ».

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Après une telle lecture, je ne peux que vous souhaiter de prendre quelques risques, d’échouer un peu, et surtout de sourire beaucoup,

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Prenez soin de vous,

Marie 

Et surtout, prenez soin de vous
Marie

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