
Je me souviens très bien de la manière dont 2018 s’est terminé. Comme chaque fin d’année, j’étais hyper angoissée par ce chapitre qui se clôturait et surtout par celui qui devait commencer ensuite. Et, pour la première fois de ma vie, je ne me suis pas « forcée » à faire quoi que ce soit au soir du 31 décembre, qu’il s’agisse de sortir ou d’organiser quelque chose.
J’ai passé la nuit de la Saint Sylvestre autour d’un repas très simple, entourée de mes proches. Je me suis sentie rassurée, comme enveloppée dans un cocon … Sans pression et sans avoir la sensation de tourner définitivement une page, de devoir absolument tirer un trait sur l’année écoulée pour mieux entrer dans la nouvelle.
Dès son commencement, 2019 a été très différente. Je me souviens m’être levée, et être allée sortir le chien de bonne heure, dans une sérénité qui m’impressionnait moi-même. J’ai commencé l’année en ressentant pleinement ce qu’il se passait autour de moi : le froid, le calme, la grandeur de la nature qui s’éveille. Un nouveau cycle venait, certes, de commencer, mais tous les éléments autour de moi étaient impassibles. Rien n’avait changé, les choses se contentaient de suivre leur cours, dans une grande quiétude et sans précipitation.
.
On dit toujours qu’une année s’écoule selon la manière dont elle débute. Et, je dois le dire, 2019 s’est déroulée pour moi comme ce matin du 1er janvier : tout autour de moi n’a eu de cesse d’évoluer dans le calme. C’est comme si tout s’était enchaîné pour moi de manière très naturelle, sans avoir à forcer quoi que ce soit pour que tout s’aligne.
Pour la première fois, j’ai laissé faire ce qui arrivait à moi, sans chercher à modifier quoi que ce soit pour que tout se passe comme JE l’entendais. J’ai lâché-prise, non sans difficultés ni sans angoisses, mais je l’ai fais. Et je crois que ça a été le secret pour passer littéralement une des plus belles années de ma vie.
Rien que d’y penser, je vous assure que j’ai (un peu) le tournis ! J’ai le sentiment que 2019 a été pour moi l’année du progrès, même s’il a fallu que je fasse preuve de beaucoup de confiance et d’assurance parfois pour réussir à accepter les évènements tels qu’ils arrivaient.
.
Le premier shot de confiance a d’ailleurs été bu cul sec dès le début de l’année, puisque j’ai décidé d’ouvrir mon blog en février 2019. C’était comme la sensation de sauter en parachute, grisant et hyper flippant à la fois ! Et ce fut aussi une des meilleures décisions que j’ai jamais prises puisque je me suis rarement autant épanouie dans quelque chose. J’aime tellement écrire ! Certains s’expriment en chantant, en dessinant, en ne faisant qu’un avec un instrument de musique … Moi j’écris. C’est comme ça aussi que je partage le mieux, naturellement et sans détour. C’est ce qui me stimule, ce qui me rend créative et ce qui m’aide à m’ouvrir au monde, moi qui connaît d’immenses difficultés pour le faire, parfois. Une façon de revenir à mon intuition et à ce qu’il y a de plus réel en moi, en somme.
Pour être tout à fait honnête, je reste un peu sur ma faim et je pense opérer quelques changements sur le blog en 2020. Il y a quasiment un an, j’étais tellement excitée par cette nouvelle aventure que j’avais de nouvelles idées chaque jour et ma liste d’articles à publier n’en finissait plus. J’ai, parfois, écris plus par « contrainte » que par inspiration véritable. C’était viscéral, je voulais produire, je voulais écrire, sortir mes articles, quitte à faire passer la quantité avant la qualité.
Lorsque j’ai fais comme un « mini bilan » de ce qu’il se passe sur le blog, j’ai eu envie de prendre une nouvelle direction dans les mois à venir. Je veux écrire de manière plus intuitive, sur mes aventures du quotidien pour les relier à des sujets qui nous touchent tous et toutes. J’ai aussi extrêmement envie de donner une coloration plus « yoga » au blog en écrivant au sujet de la pratique et surtout de la philosophie yogique qui est absolument passionnante (j’adorais la philo au lycée et je ne pensais vraiment pas qu’elle me rattraperai de sitôt !). Présenter des concepts, les commenter, rendre tout ça accessible … C’est définitivement le tournant que j’ai envie de prendre.
Je voudrais aussi avoir un autre « support » que le blog sous la forme … de podcasts. Il y a des thèmes dont il est très difficile de traiter de manière complète à l’écrit. Pour les sujets plus vastes (et qui m’inspirent évidemment), je pense qu’une plateforme « auditive » rendrait le contenu beaucoup plus accessible. J’ai quelques peurs et angoisses à dépasser pour mettre tout ça sur pied mais … Je travaille pour que tout ça voit le jour dès le début de l’année 2020 😀
Je continuerai certainement à sortir des articles à l’inspiration « bien-être » et « vie pratique ». J’aime bien ce genre d’article car ils impliquent de se documenter, d’apprendre de nouvelles choses … Mais ce n’est définitivement plus la coloration que je souhaite donner au blog, finalement.
.
Au-delà de la prise de confiance, j’ai décidé que 2019 serait l’année où je vivrais par passion. Pas par convenance, pas parce « qu’il faut faire » non. J’ai eu le sentiment de « faire ce qu’il faut » tout au long de ma vie, sans que cela ne m’apporte quoi que ce soit de vraiment vibrant alors …
J’ai aussi décidé qu’il était temps de prendre soin de moi, et de me reconnecter à moi-même. A mes envies, à mon rythme … Et quel plaisir de ne plus agir en fonction de ce que les autres voudraient ! Ça a pris du temps, et ça prends toujours du temps d’ailleurs, mais j’ai appris à mieux me connaître, pour identifier ce dont j’avais envie et ce dont je ne voulais pas (ou plus). Un premier pas donc vers l’affirmation de moi-même pour aller au-delà de mes propres peurs et blocages.
Et, le fait de m’écouter pleinement m’a amené (encore plus) vers le yoga … Sans que je ne sois vraiment « pressée » d’assouvir un projet. Je me laissais alors quelques temps pour me lancer dans une formation de professeur.
.
Et, entretemps, j’ai fais ce que toute personne ayant des factures à payer doit faire : j’ai fais des « petits boulots ». J’ai commencé l’année par rechercher un emploi qui correspondait à la coloration que je voulais donner à ma vie. J’ai esquissé des refus, un potentiel employeur m’a refusé un poste parce que « votre projet, il donne pas l’impression que vous êtes une personne stable », certains n’ont même pas pris la peine de me rappeler ou de répondre à mes relances …
J’ai finalement trouvé un emploi à temps partiel que j’ai conservé pendant huit mois. Une expérience dont je retire de précieux enseignements tant au niveau professionnel que personnel … Puisque j’ai malheureusement vécu le harcèlement au travail.
J’ai travaillé avec une personne réellement mal intentionnée et malhonnête. Le problème n’était d’ailleurs pas tant le travail (qui était pour moi purement alimentaire) mais le temps que j’ai pu faire durer la situation. Je me mentais à moi-même, me trouvais des excuses ou trouvait des excuses aux comportements de cette personne qui devenaient de plus en plus malsains et irrespectueux.
Malheureusement, plus on laisse ce genre de situation durer et plus les dégâts deviennent importants. Des répercussions sur le moral, sur l’angoisse, sur la confiance en soi … Et la peur qui s’installe au fur et à mesure, insidieuse et prenant des apparences différentes : peur d’être en détresse financière, peur de ne pas retrouver d’emploi, peur des répercussions de la part de ladite responsable si je devais finir par démissionner …
J’éprouve beaucoup de gratitude pour cette période de ma vie. Ça a pris du temps, mais j’ai compris ce que je ne souhaitais plus dans mes relations. J’ai beaucoup souffert, mais j’ai surtout le sentiment que d’avoir énormément grandi grâce à tout ça.
Je n’ai pas abandonné, et j’ai su remettre de l’ordre dans ce qui ne me convenait plus. Sans paniquer, sans agir sous le coup de l’impulsion. Je n’ai pas cédé au piège de la haine et de la colère, et je me suis efforcée de cultiver la compréhension et la compassion à travers toute cette épreuve … peut-être même un peu trop, puisque c’est ce qui m’a poussé à toujours trouver des excuses à l’inexcusable. A moi de trouver mon équilibre pour les prochaines épreuves à venir.
Finalement, et comme toujours, rien n’avait été laissé au hasard. Payer ses factures, c’est bien, mais abandonner ce qui n’est pas à notre image dans notre vie, c’est encore mieux.
.
D’autant que, ce n’est pas sur cet épisode relationnel que j’ai envie de me concentrer. J’ai eu la chance, tout au long de l’année de rencontrer et d’être entourée de personnes bienveillantes. Des personnes vraiment rares qui m’ont encouragé, donné de la force et de l’énergie dans des moments où j’en avais tellement besoin. J’ai reçu tant d’amour et de soutien que je n’ai eu de cesse de réaliser à quel point j’avais de la chance. Sans nul doute, voilà qui a été ma plus grande richesse, ma plus grande « réussite » de l’année.
Ce qui m’aidait également à sortir la tête de l’eau, c’était évidemment ma pratique quotidienne du yoga. C’est le yoga qui m’a permis de me recentrer et surtout de ne pas me détourner de mon but, de ma mission finale, celle de me réaliser dans un objectif de partage et d’élévation.
.
Je n’étais pas pressée … Mais tout s’est littéralement accéléré au cours de l’été, quand tous les éléments se sont mis à concorder vers un départ pour Paris, puis pour Bali en mars prochain.
Août a été un véritable tournant. Un mois où j’ai tout mis en pause : ma pratique du yoga (un peu), le blog, et même le travail ou je me suis autorisée à prendre quelques congés. Un temps pour me retrouver avec moi même. L’occasion de me nourrir de l’énergie de l’été pour repartir de plus belle en septembre. Je n’ai rien prévu, rien planifié : j’ai rêvé, j’ai imaginé, j’ai beaucoup visualisé au cours de cette période. Et j’ai laissé le reste se faire.
Et puis, à la fin du mois, j’ai fais face à un décès intra-familial qui m’a énormément touché. Je garde un souvenir assez « aigre-doux » de cette période où les contraires n’ont eu de cesse de se confronter … pour mieux s’équilibrer.
Alors que je faisais face à la perte, à l’au-revoir définitif, je scellais mon départ à Bali et mon emménagement à Paris (du moins la recherche de mon logement là-bas). La leçon de vie a été encore plus puissante que ce que je ne pouvais imaginer. J’ai compris, en l’expérimentant, l’impermanence des choses. Rien n’est définitif : tout va, tout vient. Tout change dans un cycle où s’équilibrent le mieux et le moins bon. Le difficile et l’agréable. Et nous devons laisser la place à chacun pour que tous puissent finalement coéxister.
.
Avec le temps des réalisations est venu celui des doutes aussi. Avec comme cette sensation pénible que je ne serai jamais « prête », jamais « assez bien ». J’ai alors décidé que mon installation dans la capitale (qui coïncidait avec mon retour de Bali) rimerait alors avec la création « officielle » de mon activité. Me donner une deadline a été ma manière de faire taire les petites voix dans ma tête qui me renvoyaient constamment à cette sensation d’imposture et au sentiment selon lequel je ne serai jamais prête.
Et, d’ici là, il me fallait encore m’armer de patience.
.
Alors, j’ai voulu placer la seconde moitié de l’année 2019 de l’année sous le signe du moment présent. Je me suis écoutée, j’ai écouté mes idées, j’ai mis sur pied différents projets « juste pour voir » (le Défi VG, les concours sur instagram, les « récits de vie » …), j’ai écris, beaucoup écrit … Voilà qui ne m’a apporté que le meilleur : du partage, des discussions, des échanges qui m’ont apporté un coeur plus ouvert, plus attentif au monde, plus respectueux des autres et de ce qui n’était pas forcément « comme moi ».
En arrêtant de chercher à tout bousculer, en cessant de vouloir avoir tout, tout de suite et trop vite, je me suis concentrée sur la richesse du « chemin ». Cette période un peu batârde où l’on visualise parfaitement son projet, son but, en étant un peu frustré de la longueur du parcours. Alors que, ce chemin, il est tout aussi important que l’arrive pour sceller nos valeurs. Pour développer notre confiance en nous, notre patience, notre détermination et notre humilité. La préparation compte tout autant que le but final. Et il a fallu que je me concentre sur l’instant présent pour le comprendre et surtout pour l’accepter.
.
J’ai fais du yoga, évidemment. Sur mon tapis, j’ai exploré différentes facettes de moi-même, parfois dans la difficulté. Ma pratique n’a eu de cesse de s’enrichir et de se renouveler et elle a été un des outils les plus précieux pour dépasser mes limites et pour apprendre à me connaître un peu plus chaque jour. A travers ce beau voyage, j’ai cherché à comprendre quelle voie je devais suivre selon le moment.
Et l’évolution de ma pratique posturale au cours de l’année a d’ailleurs été assez parlante. Au début de l’année, j’ai senti que je devais me débarrasser de beaucoup de raideurs et travailler en souplesse. Mon corps me dictait de lâcher-prise, d’être moins rigide et de cesser d’avoir des attentes quant à tout ce qui m’entourait. De laisser la vie se dérouler et d’accepter de n’avoir aucune prise sur ce qu’il se passe. Etre souple, et travailler en ce sens, ça me suggérait finalement de m’adapter à tout ce qui est et à tout ce qui arrive, au fil de l’eau.
Depuis quelques mois, je sens que je dois plutôt mettre l’accent sur ma force : ma force intérieure, ma capacité de concentration (mon éternel problème), ma capacité à aller au-delà de mes sens pour mieux résister aux tempêtes intérieures comme extérieures. Comme un roseau, je suis solide, mais je plie tout de même très facilement à la moindre tempête … La faute à mes émotions qui ont cette fâcheuse tendance à prendre le dessus de manière remarquable sur moi et sur ma façon de gérer les choses. Je cherche alors à intensifier ma pratique et à tenir les postures dans la durée, au prix de quelques courbatures !
.
Et de la force, j’en ai eu besoin en cette toute fin d’année ! J’ai fais face à beaucoup de fatigue, comme si je devais « digérer » tout ce qui s’est déroulé au cours des derniers mois. J’ai douté, beaucoup beaucoup beaucoup (vraiment beaucoup). Et c’est ok pour moi. Les épreuves surmontées au cours de l’année ne m’ont pas endurcies non, elle m’ont au contraire ouvert le coeur d’une manière insoupçonnée.
Comme je le disais plus haut, je sais que cette phase un peu moins rigolote doit survenir pour laisser place à un peu plus de lumière. C’est comme ça que ça fonctionne, et c’est notamment 2019 qui me l’a enseigné.
.
Je te suis tellement reconnaissante, 2019. Tu as été riche d’amour, d’action, de joies et de leçons. Tu es et tu seras réellement gravée dans ma mémoire à jamais. Je te remercie du fond du coeur d’avoir fait de moi la personne que je suis aujourd’hui.
Quant à toi, 2020, tu es une des premières années qui est arrivée sans m’apporter un énorme bagage d’angoisses. Je ne t’ai pas vraiment attendue, mais maintenant que tu es là, j’ai comme envie de te faire un gros câlin et de me laisser-aller, avec le sourire, dans tout ce que tu pourras me proposer. Je suis assez impatiente et en plus … C’est maintenant que ça commence !
.
Je vous souhaite une merveilleuse année. Je n’espère qu’une seule chose, c’est qu’elle vous apporte le meilleur. Mais, n’oubliez pas : le meilleur peut, lui aussi, prendre plusieurs apparences …
.
Prenez soin de vous, surtout
.
Marie
Je te souhaite une très belle année Marie, pleine de succès et de beaux souvenirs.
Très bel article, je te lis depuis un moment, je vis aussi à Rennes, et j’adore tout ce que tu écris.
Bonne continuation.